24 avril 2024

Les collectivités s’adaptent au risque inondation

Une commune sur deux est exposée au risque d’inondations. Aucun bâtiment n’est à l’abri d’une inondation, même ceux qui n’en ont jamais connu ou situés loin d’un cours d’eau. Les sinistres dus au ruissellement sont croissants. Elaborer un plan d’urgence permet d’anticiper la crise et d’en minimiser les dégâts. Les actions prioritaires sont déterminées, les lieux de repli fixés.

Au musée Girodet de Montargis (agglomération de 15 communes, 57 000 hab., Loiret), les 5 900 œuvres sont restées 72 heures dans l’eau, à la suite des inondations du 31 mai 2016. Elles étaient stockées dans des locaux qui n’avaient jamais été inondés, mais après la rupture d’une digue, le débit du Loing s’est brutalement élevé et a envahi la ville.

A Nemours (12 800 hab., Seine-et-Marne), submergée le lendemain, l’eau a atteint 30 centimètres dans la bibliothèque municipale qui recèle un fonds ancien de 5 600 ouvrages. Ce local non plus n’avait jamais été inondé. Le niveau du Loing a dépassé la crue de 1910 de cinquante centimètres !

L’eau est susceptible d’envahir des bâtiments jusqu’alors épargnés… C’est le premier enseignement qui se dégage des nombreux retours d’expérience, et les dégats aux biens n’en sont pas la seule conséquence possible, les vies pouvant aussi être mises en danger.

Souvent, ce genre de catastrophe (et l’on sait dans les Pyérénées-Orientales que ce risque nous menace particulièrement) survient au plus mauvais moment, l’été, les week-ends, la nuit. Ce genre de catastrophe est aussi l’occasion de découvrir que les mesures que l’on a prises pour anticiper l’inondation ne sont pas suffisantes. Enfin, il ne suffit pas que l’eau se retire pour sortir de la crise, et la course contre la montre continue alors pour sauver les biens qui peuvent l’être. L’élaboration de plans d’urgence, que ce soit pour anticiper, gérer ou sortir d’un sinistre inondation, revêt donc une importance cruciale !