Une étude récente de l’association Energy Cities, soutenue par l’ADEME, montre l’implication croissante des territoires dans les productions d’énergies.
Si les ressources énergétiques locales (notamment renouvelables) sont majoritairement exploitées par de grosses structures extérieures au territoire, l’action des collectivités locales pour la transition énergétique (y compris la production d’énergie renouvelable) est de plus en plus courante.
Plusieurs raisons l’expliquent. D’abord les techniques modernes permettent de bien contrôler et gérer ces sites de production, réduisant les risques et la technicité interne nécessaire. Ensuite les acteurs locaux prennent conscience de la rentabilité de ces projets et du fait qu’ils disposent d’un patrimoine et de compétences réglementaires valorisables. Enfin, la réglementation et les « véhicules juridiques » (notamment SEM et SPL) leur donnent des outils adaptés à cette action.
En Allemagne et en Angleterre notamment, de nombreuses opérations publiques locales se doublent de la participation des citoyens à l’investissement : outre qu’ils facilitent le financement, ils favorisent l’acceptation politique et sociale des projets.
En Allemagne justement, sur un projet éolien, une étude a montré qu’un portage à l’échelle du territoire permet d’aboutir à une valeur ajoutée locale 8 à 10 fois supérieure à ce qu’engendrerait la gestion par un développeur extérieur au territoire : 58 à 68 M€ (sur 20 ans) dans le premier cas, contre 7 M€ dans le second. Des retombées bénéficiant évidemment à l’activité économique et à l’emploi local !
En France aussi, de nombreuses collectivités « remunicipalisent » leurs compétences et actions en matière d’énergie. Qu’il s’agisse de métropoles, d’EPCI de toutes tailles ou de petites communes, elles visent à y trouver un retour financier ainsi qu’un développement de l’activité économique locale et de l’emploi.