Le secteur des travaux routiers utilise 200 millions de tonnes de granulats naturels chaque année, et l’ensemble du BTP et de l’industrie induit 250 millions de tonnes de déchets. Des chiffres qui ne peuvent qu’inciter à agir pour une réutilisation de ces déchets, d’autant que beaucoup d’entre eux (béton, machefers, laitiers, …) peuvent être utilisés dans divers travaux, permettant à la fois de préserver les ressources naturelles et de réduire les besoins de stockages et de décharges.
Depuis le Grenelle de l’Environnement, toute la profession se mobilise pour développer des produits et techniques réutilisant ces matériaux, et de nombreuses collectivités s’impliquent de manière volontariste et concrète pour les prescrire et les favoriser dans leurs chantiers.
A titre d’exemple concret, la réutilisation des agrégats d’enrobés (venant de la démolition des revêtements de chaussées) est passé de 6 à 13% en 5 ans, et plus de 300 centrales d’enrobés ont été modernisées pour permettre d’utiliser ces matériaux recyclés.
Mais la loi de transition énergétique de 2015 met la barre encore plus haut, prévoyant que 60% des matériaux utilisés dans la construction des routes en 2020 soient issus de déchets. Un objectif qui semble réaliste à beaucoup d’acteurs, notamment en considérant les importants volumes utilisés en remblais, merlons ou aménagements paysagers.
Un sujet qui sera sans doute évoqué – parmi bien d’autres – lors des Assises des déchets qui se dérouleront à Nantes du 27 au 29 septembre, de même qu’il y sera rappelé que les collectivités ont un rôle à jouer en matière d’exemplarité, mais aussi qu’elles y ont un grand intérêt (que ce soit sur le plan économique – notamment par le développement des structures recyclant les déchets – ou environnemental.