En annonçant les lauréats de la consultation « Réinventons nos cœurs de ville », l’État met en route la machine d’Action Cœur de Ville, censée venir au secours des centres-villes déshérités des villes moyennes de France.
Rappelés au front pendant la crise des gilets jaunes, les élus de villes moyennes venaient trouver un certain réconfort à Paris pour une journée de travail consacrée au programme Action cœur de ville, ce 19 mars 2019. C’était également l’occasion pour les maires de livrer leurs inquiétudes face à des centres-villes qui se vident un peu plus chaque jour. En cause également, la nécessité de convaincre des ménages de revenir résider dans le centre et d’y trouver de l’attractivité.
Tous semblaient trouver dans Action cœur de ville le point de bascule vers une nouvelle définition du territoire, qui met fin à l’idée des villes moyennes tirant profit du ruissellement des richesses émanant de la métropole.
Un constat partagé par le ministre du Logement Julien Denormandie : « Je ne crois pas à la thèse qui vise à dire qu’un territoire se divise entre métropole, villes moyennes et France rurale. » Et de rappeler sa volonté de mettre fin à la politique de zonage, amorcée par le dispositif fiscal qui porte son nom, et ne tient pas compte de ce critère de spatialisation.
Sur 222 communes ayant signé une convention Action cœur de ville, 111 ont été retenues dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « Réinventons nos cœurs de ville », et bénéficieront d’un accompagnement à deux échelles. Ainsi, 54 villes lauréates seront d’ores et déjà accompagnées par l’État et partenaires du programme par un soutien « technique, financier et méthodologique » (voir visuel ci-dessous pour la liste complète).
Des lauréats, parmi lesquels Perpignan, qui bénéficieront d’un accompagnement immédiat et d’un financement pour la mise en place d’appels à projets dès 2019. Et des contacts sont déjà en cours entre les services municipaux et la SPLPM, pour l’intervention de celle-ci dans certaines des actions qui seront prochainement mises en oeuvre.
57 autres villes auront droit à « un accompagnement sur mesure, préparation à un appel à projets », à l’image des villes de Calais, Alençon, Saumur ou Béziers.
« L’appel à manifestation d’intérêt donne un signal très positif, que la beauté architecturale n’est pas réservée qu’aux grandes villes », a conclu le ministre Denormandie.